Bonjour, moi c'est Camille.
J'ai 19 ans aujourd'hui. J'ai vaincu le cancer !
Participer à la course Enfants sans cancer et collecter des fonds pour faire avancer la recherche sur le cancer pédiatrique me tient particulièrement à coeur. Je veux saisir ma chance et contribuer à mon échelle à faire avancer la recherche sur les cancers pédiatriques et le développement de nouveaux traitements adaptés, pour qu'ils soient moins intrusifs, pour qu'ils conduisent à la guérison tous les enfants atteints, pour prévenir les séquelles physiques et psychologiques liées à la maladie et aux traitements.
Faites un don, c'est important ! Les dons sont reversés par Alvarum. C'est très facile et 100% sécurisé.
Je vous raconte mon histoire en version courte.
Depuis mes 8 ou 9 ans, je savais qu'un jour j'aurais un cancer et que celui ci serait diagnostiqué après le passage à la nouvelle année...
En décembre 2013, alors que j'avais 14 ans depuis quelques mois, j'ai ressenti une douleur au niveau du bas de mon ventre. Je n'y ai pas beaucoup fait attention malgré cette voix dans ma tête qui me disait que cela ne présageait rien de bon.
Les jours passent et la douleur s'amplifie ; cette voix toujours présente me mettait en alerte mais je ne disais rien.
Aux alentours de Noël, la douleur était tellement forte que faire des choses simples du quotidien telles que marcher par exemple était devenu très compliqué. La douleur disparaissait un peu seulement lorsque j'étais assise. Je ne disais rien à personne, je ne laissais rien paraître, je ne voulais que personne ne sache à quel point je souffrais.
Le 31 décembre, un jour inquiétant : je souffrais le martyre, je ne voulais pas passer la nouvelle année car je savais que cette année 2014 n'augurait rien de bon. Je savais que j'étais malade et quelle ironie de se souhaiter une bonne année et une bonne santé !
Je me suis décidée à parler de cette douleur qui m'épuisait, qui me faisait tant souffrir depuis plus d'un mois à mes proches le matin du mercredi 10 janvier 2014, deux jours après la rentrée. La nuit avait été très agitée et lorsque je me suis levée, la douleur n'était plus supportable. La douleur était telle que j'ai pleuré, pleuré de douleur, d'épuisement après ce long mois passé dans la souffrance.
Les médecins ont mis un mot sur ma maladie aux alentours du 14 janvier. Le fait d'entendre par les médecins les mots "tumeur" et "cancer" m'a anéantie même si je savais depuis le début de mes douleurs que j'avais un cancer.
Tout s'est accéléré, j'ai été prise en charge à l'Institut Gustave Roussy. Grosse opération, séances de chimiothérapies sur cinq jours consécutifs en hospitalisation, puis une séance par semaine pendant les deux semaines de repos à la maison qui séparaient les hospitalisations ...
J'ai séjourné dans les trois pôles du 9ème étage (étage pédiatrique) de l'IGR (la montagne, la plaine et la mer).
Depuis fin 2014 je suis en rémission complète.
Le 10 janvier 2018, lors d'une échographie de contrôle à l'IGR, quelque chose de suspect, d'anormal apparaît à l'image. IRM programmée en urgence. Beaucoup, beaucoup d'IRM. Les médecins évoquent la récidive, pensent à la récidive, puis sont quasiment sûrs de la récidive. On commence à parler d'opération, chimio et peut être d'autres protocoles. Puis enfin le verdict tombe: il s'agit en fait de cicatrices liées à mon opération de 2014, bonne nouvelle mais il faut surveiller ! Surveillance renforcée et cinq longs mois de peur.
Cinq mois où j'ai tout abandonné. Je n'avais plus goût à la vie. J'ai abandonné les cours (j'étais en terminale), je ne travaillais plus. Pourquoi travailler si je me retrouvais en soins sur un lit d'hôpital ?
Ces cinq mois d'abandon nous conduisent en mai, à un mois du bac. Il a fallu que je rattrape cinq mois de cours en seulement un mois. Je me disais que ce serait difficile d'avoir le bac mais finalement je l'ai eu ! Certes je n'ai pas eu de mention, mais je l'ai eu.
J'ai vaincu le cancer ! Néanmoins, un sentiment de culpabilité me démange. Pourquoi j'ai réussi à vaincre le cancer alors que tant d'enfants, d'ados mais aussi d'adultes n'y arrivent pas ? Pourquoi MOI ?
Je veux m'engager personnellement dans des actions qui contribuent à améliorer les traitements de cette maladie et sauver plus d'enfants, d'adolescents, car c'est injuste !
Pour m'aider, je vous suggère de faire un don à Imagine for Margo ou de faire la promotion de mon initiative : 100% des dons collectés sont affectés à la recherche sur les cancers pédiatriques.
Merci pour votre soutien et vos dons !
Camille Guegan